Cet écu est sculpté sur un mur d’enceinte de notre village dans un arc de cercle. Nous ignorons à qui appartiennent ces armoiries. De sang royal ou filles de la haute noblesse, les abbesses de Faremoutiers héritaient du blason de leur famille. Mais, en dix siècles, elles furent une cinquantaine promues « Dames de la Tombe ». Depuis quelques années, cet écu est devenu notre écusson. Nous avons choisi de lui donner les couleurs de Faremoutiers.

Grace à la Seine et la Voulzie, les maçons de la région bénéficiaient de matériaux et savoir-faire issus d’autres contrées. Ils ont ainsi construit des murs très résistants à base de pisé (mélange de glaise de Provins, de sable et de cailloux) et de belles pierres de Bourgogne taillées en parpaing ; tout ceci disposé tel un damier.

Quant aux belles corniches, elles étaient réalisées avec des briques ordinaires posées en pointe et alignées en arête.

Le cimetière a été pendant des siècles à côté de l’église. En mai 1887, le conseil municipal a voté pour un déplacement de celui-ci, considérant sa situation au centre du village comme nuisible à la salubrité publique.

Le pont a été construit en 1858. Il a été détruit et reconstruit durant les combats en 1870, 1940 et 1944. Pour les 2 dernières dates, il a fallu reconstruire l’église aussi qui avait été endommagée par les explosions.

Le creusement du canal de Bray à La Tombe a été réalisé en 1896. Il est long de 10,1 km pour un dénivelé de 4m. Traversant les communes de La Tombe, Gravon, Balloy, Bazoches-lès-Bray, Mousseaux-les-Bray et Mouy-sur-Seine, il compte 3 écluses et 2 bras de dérivation.

Une borne représentée par une énorme pierre est érigée depuis environ 1793 à la limite entre Gravon et La Tombe. Du côté de Gravon se présente un « G » et du côté de La Tombe, un « L ».

D’autres bornes ont été trouvées dans des terrains du village. Nous supposons que dessus sont gravées les initiales des propriétaires de l’époque.

En 1954, la société coopérative de blé de Montereau entreprit la construction d’un silo à grain près de l’église. Après plusieurs années d’exploitation, il n’a plus eu d’utilité et est resté à l’abandon. L’insalubrité du bâtiment nous a conduit à le démolir en 2020, au grand bonheur de tous.

L’église Saint-Laurent

Bâtie au XIIe siècle, l’église fut restaurée en 1862 étant donné son état dégradé qui menaçait la sécurité publique. Elle conserve alors le tympan du portail et une statuette en bois de Saint-Nicolas, patron des mariniers. Insérées dans le pavage de la nef, 2 dalles portent les épitaphes du chevalier Christophe de Boissy, décédé en 1652 et du Sieur Dufour, curé de 1763 à 1781.

Le tympan de l’église

Son sculpteur reste anonyme. Il date du moyen-âge et représente un arbre en forme de croix au milieu duquel une main désignant le chiffre 3 offrirait le pardon.

Le chemin de croix de l’église

Les panneaux de ce chemin de croix sont réalisés par Claude Schurr, artiste alsacien qui, au lendemain de la seconde guerre mondiale, confie sa souffrance à Dieu. Les soldats bottés et ceinturés, au costume brun, sont ceux des sections d’assaut d’Hitler qui précèdent les SS défilant dans les rues de Paris. Le Héraut jubile au son de la trompette funèbre. L’habit de deuil des martyrs de la guerre lui répond. Simon de Cyrène soutint la croix du sauveur qui est vêtu de blanc en promesse de la résurrection.